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Cette semaine nous proposons de vous dresser un état des lieux des éléments paysagers favorables à la biodiversité en zone agricole.
Des décennies après une profonde restructuration du paysage agricole (remembrement, retournement de prairies, etc.), les pouvoirs publics tentent d’inverser la tendance (Programme « Plantons des haies ! », aides de la chambre d’agriculture, etc.).
En effet, au lendemain de la seconde guerre mondiale, la France accuse un lourd déficit alimentaire ; elle est contrainte, comme la plupart de ses voisins européens, de s’en remettre aux États-Unis pour satisfaire les besoins de sa population.
Convaincus que le redressement du pays ne pourrait se faire qu’avec l’appui d’une agriculture forte et indépendante, les pouvoirs publics ont alors tout mis en œuvre pour intégrer ce secteur économique, longtemps en marge, dans une dynamique productive : la diffusion de la motorisation dans les campagnes et le remembrement associé ; le recours plus systématique aux nouvelles techniques de sélection des espèces ; l’emploi massif des engrais chimiques, pesticides, insecticides et fongicides.
Admiratif des résultats obtenus par ces nouvelles pratiques agricoles — plus de 40 quintaux de blé à l’hectare dans les fermes expérimentales du Bassin parisien— chacun se prend à rêver du pouvoir quasi providentiel des sciences agronomiques. L’image d’une nouvelle agriculture moderne, productive et mécanisée — où un seul homme aux commandes d’une moissonneuse-batteuse peut récolter en quelques heures autant de blé qu’une vingtaine en plusieurs jours — s’imposera d’ailleurs d’autant plus facilement que la population reste marquée par les difficultés passées à s’approvisionner en biens agricoles (tickets de rationnement jusqu’en décembre 1949).
Cependant, aujourd’hui, et au vu des enjeux climatiques de plus en plus prégnants, nous ne pouvons que constater que le bon fonctionnement des agrosystèmes passe notamment par la structuration des paysages au travers d’éléments fixes comme les haies, les mares… et d’habitats semi-naturels tels que les bois, friches, prairies etc.
Jadis obstacles au bon développement agricole, les haies des bocages sont devenues des objets de nature à préserver, à valoriser, voire à restaurer. Le message des collectivités territoriales concernées a, dès lors, été très clair :
Protégeons nos haies et nos bocages !
Les programmes d'aides se sont en effet multipliés ces dernières années allant du programme national « Plantons des haies », aux plus locaux :
"Préserver le paysage bocager" de la Communauté de Communes du Coeur Avesnois en partenariat avec le Conseil départemental du Nord ;
"Plan de paysage du bocage boulonnais" du Parc naturel régional des Caps et marais d’Opale ;
"Opération 100 000 arbres pour demain" de la Voix du Nord ;
"Plantons le Décor" mis en place par les Espaces Naturels Régionaux en partenariat avec de nombreux territoires des Hauts-de-France.
Quelles sont les services écosystémiques de ces infrastructures ?
Qu’en est-il sur le territoire des Hauts-de-France ?
Comment se situe nationalement notre région dont une majeure partie de la surface est consacrée à l’activité agricole ?
Pour aller plus loin, n'hésitez pas à consulter nos fiches :
https://www.observatoire-biodiversite-hdf.fr/publications/les-surfaces-en-herbe
[GB1]Protégeons nos haies et nos bocages !
Les programmes d'aides se sont en effet multipliés ces dernières années allant du programme national « Plantons des haies », aux plus locaux :
"Préserver le paysage bocager" de la Communauté de Communes du Coeur Avesnois en partenariat avec le Conseil départemental du Nord ;
"Plan de paysage du bocage boulonnais" du Parc naturel régional des Caps et marais d’Opale ;
"Opération 100 000 arbres pour demain" de la Voix du Nord ;
"Plantons le Décor" mis en place par les Espaces Naturels Régionaux en partenariat avec de nombreux territoires de Hauts-de-France.